"Computer games can't affect kids that much. I mean, if Pacman had affected us as kids we'd all be running around in darkened rooms, munching pills and listening to repetitive music." Marcus Brigstocke

samedi 15 novembre 2008

Sand, Weld, Solder, Melt, Saw, Glue & Nail

We're all Christ


Certes, ma vie actuelle tourne largement autour de ces quelques verbes:
Sand, Weld, Solder, Melt, Saw, Glue & Nail ou en version Française
Poncer, Souder (avec une flamme), Souder (au fer), Fondre (du plastiiiiiiiiique), Scier, Coller et Clouer.

Mais pas que. Récemment initiée au cinéma polonais post-communisme, j'avais bien envie de vous exhorter à regarder un très beau film de mon nouveau film-making hero, Marek Koterski.

Non seulement il à l'air sympathique, mais surtout c'est un sage.

A première vue, son cinéma peut paraître ubuesque, mix improbable d'images crues, parfois choquantes de violence, quand, par exemple, le personnage principal roue de coup le ventre de sa femme enceinte, tantôt tragiques, mêlant les addictions paternelles à l'alcool et les peurs filiales à l'héroïne, tantôt comiques à tendance irrévérencieuse, n'hésitant pas à faire de l'ange gardien un fonctionnaire en combinaison orange fluo dont le bruit d'aile métallique secoure sans relâche les faibles hommes. Constellé d'images christiques, relayant l'Homme à son essence même, l'Animalité, Marek Koterski n'a de cesse de perturber les neophytes, et même le spectateur polonais se réjouit d'avoir la chance de questionner l'artiste après la scéance.

C'est bien d'un artiste qu'il s'agit; un créateur qui avoue, quand on lui demande pourquoi un tel film, a l'honnêteté de répondre qu'il ne sait pas.

Parti d'une prière brézielienne dans laquelle un homme se réveillant sur la plage, le Christ assis à son côté, interroge: "Tu m'as promis de toujours être là pour m'aider, pourquoi n'y a-t-il qu'une seule trace de pas dans le sable?" Et Jesus de lui répondre que s'il ne voit qu'une seule trace d'empreintes, c'est parce qu'il l'a porté. Scène qui deviendra la finale du film.

Par ailleurs le film est loin de traiter ce qui, à première vue, semble n'être qu'une mise en relation de l'addiction et de la religion, comparant les souffrance du père à celle du Christ.

En effet, le réalisateur avoue avoir appris par les critiques que son film traitait de ces deux sujets. Loin de son idée initiale, le besoin de pardonner. Car c'est avant tout de cela qu'il s'agit: le Pardon des fils, les liens familiaux.

Grâce à cette mise en lumière post projection, aucun des spectateurs n'est passé à côté de cet ôde au Pardon. Magnifique malgré une description au vitriol, ou plutôt ici, à la vodka flambée qui commence par un face à face père-fils dont les seuls mots prononcés sortent de la bouche du fils: "j'ai longtemps voulu te tuer, voulu que tu meures".

En quoi Marek Koterski est-il un sage?
Avant tout, par son honnêteté et aussi par se justesse.
Parce qu'il avoue qu'il ne sait pas vraiment pourquoi il crée ceci ou cela, parce qu'il parle à nos coeurs de jeunes créatrices en devenir en disant que ce sont les idées qui nous font avancer, qui nous font vivre et en nous conseillant d'apprendre un maximum de choses inutiles, celles qui nous serviront tant au moment le plus inattendu.

J'espère vous avoir donné envie de vous initier au cinéma polonais, ou du moins à ce film, et même, qui sai, à courrir les projections avec rencontre du réalisateur.

2 commentaires:

Coco a dit…

On veut le plus vite possible la liste des cinés avec débats ,salles de projos ,internationales ou locales,le no de tel de Marek,le nom du café o-ou il prend son ti déj ou le nom de son vodka bar préféré;et :ou le numéro de l'attachée de presse qui le promotionne.Y a du taf pour elle..,

G a dit…

Qué? Je pense qu'on peut trouver des info sur son site web!